La recherche de la force

Publié le 25 mai 2025 à 10:04

Pendant l'entraînement d'Yi Quan, une des préoccupations constantes du pratiquant est la recherche de la force. Dans ce contexte, la force n'est pas juste la contraction musculaire.

 

La division des arts martiaux chinois en externe et externe parle de leur principes et leur philosophies afin d'améliorer la santé et augmenter les capacités combatives. Les styles dites "externes" utilisent des méthodes conventionnelles pour stimuler la force, la vitesse, la coordination. On retrouve des méthodologies similaires à l'entraînement sportif contemporain. La répétition, les exercices de vitesse, le soulever des poids, le travail au sac, et bien d'autres en font partie.

 

En revanche, les styles dites "internes", comme le Tai Chi ou le Xing Yi mettent l'accent d'avantage sur la relaxation, l'équilibre et la coordination, Les mouvements sont souvent exécutés en lenteur et dans une disposition méditative. Le but, cependant, est le même: renforcer son corps et son esprit.

 

Dans l'essence et en avançant plus vers le cœur de chaque école, on découvre que, en réalité, les deux approches sont présentes et complémentaires. Un pratiquant de Hung Gar ou Shaolin va se retrouver face à des moments de fluidité, méditation et lenteur. De la même manière, un pratiquant de Tai Chi va devoir soulever des poids, faire les mouvements avec des armes lourdes ou travailler avec des partenaires forts. Par exemple, maître Yang Chengfu, un géant dans l'histoire des arts martiaux chinois, choisissait attentivement ses partenaires d'entraînement parmi ses élèves les plus forts et lourds.

 

Maître Wang Xiangzhai a été parmi les premiers à ne plus faire de distinction entre ce qu'on appelle externe et interne. Il a parlé uniquement de la recherche de la force, aussi pendant le travail postural et le mouvement. Dans ce contexte, la force n'est pas juste la contraction, mais l'alternance et la complémentarité entre la tension et la relaxation, l'étirement et la stabilisation, la coordination et le déséquilibre permanent du corps. Ce travail global de perception entraîne le corps et l'esprit.

 

Pendant une posture, par exemple, on peut expérimenter des sensations différentes, comme la légèreté, la lourdeur, la rigidité, l'étirement, la compression, ou même des sensations plus complexes. Chaque ressenti produit une adaptation d'entraînement. Quand on commence à bouger, la recherche continue, cette fois en dynamique. Plus loin encore, on met en pratique avec un partenaire.

 

Le principe cardinal est que la force est le résultat de la recherche intérieure en tout contexte. Yi Quan se base sur ce principe.

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